Interactive :
La méthode Marchal est une méthode personnalisée qui tient compte de l’état oculomoteur du patient et de son état général pour servir de point de départ. En effet, le patient n’est pas passif dans le traitement puisque le soin se fait à partir de la fixation visuelle volontaire. Une synchronisation de la fixation des yeux par l’intermédiaire du mouvement du thérapeute permet le déblocage des tensions.
Consciente :
C’est une méthode qui travaille sur les réseaux neurologiques de la posture, et sur les différentes chaînes musculaires et posturales. Elle se pratique dans un état conscient et de façon volontaire, sans douleur. En effet, le patient prend conscience des effets de la thérapie sur son corps et pourra donc le contrôler pour continuer seul la thérapie.
Sans effets secondaires :
C’est une méthode non invasive, ne nécessitant aucune machine ni aucun contact. La méthode se fait simplement à partir de la fixation d’une cible accommodative (une lettre). Le patient suit le geste de la thérapeute qui va sonder les restrictions visuelles et leurs corrélatifs musculo-squelettiques et posture-émotionnels.
Pérenne :
Une réorganisation neurologico-posturale se met en route pour automatiser les acquis de la thérapie et permettre au patient d’être autonome et garder la stabilité et de l’aplomb acquis sur plusieurs mois. Une séance de mieux-être peut être faite de façon annuelle.
Cohérente :
C’est une méthode globale qui met en harmonie le corps et l’esprit par la libération des tensions et l’ancrage émotionnel qui permet de « se sentir bien » dans son corps et en parfaite cohésion avec soi-même. L’ancrage émotionnel correspond au fait de se sentir posé et ancré physiquement dans le sol et ainsi de se sentir à sa juste place en soi-même et avec les autres.
Physiologie oculaire et relation entre œil et posture
Fonction sonar de l’œil
L’œil est un capteur essentiel de l’équilibre et du mouvement. Il se déplace dans différentes directions pour balayer l’espace et faire réagir le corps en fonction, par rapport aux obstacles et aux diverses stimulations. On peut comparer cet espace visuel optimal à une structure sphérique nette et panoramique. Les muscles oculomoteurs ont cette propriété de proprioception et de balistique qui calculent sans erreur les coordonnés spatiales exactes de chaque cible et stimulations. Quand nous sommes en mouvement, l’espace visuel évolue et nos yeux nous dirigent et nous permettent de gérer cet espace. Ceci permet de réagir le plus précisément possible à un danger ou à plusieurs stimulations par une gestion adaptée de la coordination motrice et du comportement.
Par exemple quand on conduit une automobile ou que l’on joue au tennis, les actions gestuelles partent de l’œil mais concernent le corps entier. Toute capture d’image par les yeux est traitée dans le cortex occipital pour être décodée et identifiée par rapport à une expérience visuelle donnée. Elle génère ensuite une réponse motrice mettant en jeu une coordination œil – tête – mains ou œil – tête – cou – pieds, etc. Exemple des sports de balle, de la gestion d’obstacles dans le déplacement, du travail sur écran. Cette interaction est toujours vraie, que l’on soit assis, à pied ou dans un véhicule, en statique ou en mouvement. Plus le mouvement s’intensifie et se complexifie, plus cette coordination posturale doit être finement ajustée.
Pour plus de détails sur ce sujet, cliquez ici
Fonction posturale de l’œil
En plus d’être l’organe de la vision, l’œil permet de régulariser l’équilibre en statique et en dynamique. Etant en relation directe avec le centre supérieur de la posture, il renseigne le cerveau sur la position du corps dans l’espace dans les 3 plans (sagittal, frontal et horizontal). Il influence les différentes portes d’entrée posturales (occlusion dentaire, oreille interne, appui podal, capteurs articulaires). Mais son action s’étend également à l’effecteur musculaire par l’intermédiaire des chaînes musculaires posturales.
La fonction oculomotrice semble donc être un circuit s’intégrant en parallèle au sein des circuits posturaux classiques capteurs-effecteurs. L’intérêt de la normalisation de la fonction oculomotrice sera de libérer les tensions visuelles en permettant aux yeux de retrouver leur efficience dans la gestion du regard et la perception de l’espace. La posture en est influencée de façon directe, puisque les yeux en se dirigeant dans l’espace vont induire le mouvement global du corps. Des yeux libres et toniques vont « emmener » le corps dans le mouvement de façon fluide, des yeux restreints en mobilité et sous tension vont engendrer des tensions et être un frein au mouvement corporel libre et spontané. En effet, toute tension visuelle induit directement une tension cervicale posturale associée ou non à une tension faciale. Une difficulté à fixer, va induire une tension cervicale, dans le sens que basiquement et par réflexe, on avance la tête en se faisant une lordose cervicale pour «mieux voir», d’où l’impact premier et direct sur la posture.
Tonus oculaire et postural
Pour être d’aplomb et tonique sans effort, les yeux doivent être en tonus, en régulation entre la contraction et le relâchement musculaire. Une tonicité visuelle se traduit par une capacité à poser les yeux dans n’importe quelle direction, à n’importe quelle distance sans effort, et en ayant une vision nette dès lors que les yeux sont dans cette position de tonus, sans tension. Les fascias et muscles dans la sphère crânienne et cervicale se trouvent apaisés car dans un tonus ajusté. Il faut dire que la fatigue visuelle chronique va induire des tensions cervicales chroniques et il va en découler un déséquilibre postural. Ceci est vrai pour les personnes devant leur écran et c’est d’autant plus vrai quand on associe une dynamique quelconque qui oblige les yeux et le corps à s’y adapter, que ce soit en position debout ou en activité pluri-sensorielle (conduite ou sport).
Posture de la langue
La posture de la langue fait référence à la position naturelle de la langue dans la bouche lorsqu'elle est au repos ou lorsqu'elle est en mouvement pendant la parole ou la déglutition. La position de la langue peut avoir un impact sur la santé bucco- dentaire et sur la qualité de la parole.
En général, la posture de la langue correcte consiste à maintenir la langue en contact avec le palais supérieur, derrière les dents supérieures avant, et à l'arrière, proche des molaires. Cette position est appelée "posture linguale haute" ou "posture linguale en succion". Cette position permet de maintenir une bonne stabilité des dents, d'éviter des problèmes dentaires comme le déplacement des dents ou la déformation des mâchoires, et de favoriser une respiration nasale plus efficace.
Cependant, certaines personnes peuvent avoir une posture de langue basse, où la langue repose au fond de la bouche ou entre les dents. Cette posture peut causer des problèmes tels que la respiration buccale, des problèmes d'élocution et des problèmes dentaires.
Il est possible de corriger la posture de la langue avec des exercices de renforcement musculaire de la langue et des exercices de respiration pour encourager une respiration nasale. Les orthophonistes et les dentistes peuvent également aider à corriger la posture de la langue pour améliorer la santé bucco- dentaire et la qualité de la parole.
Fonctions et normalisation de la langue
La langue est un organe essentiel qui remplit plusieurs fonctions vitales. Elle est responsable de la respiration, de la déglutition et du modelage des arcades dentaires, particulièrement chez les jeunes enfants. Une bonne posture de la langue, où elle est postérieure, détendue, large et épousant le palais, contribue à un bon positionnement des mâchoires, sans tension ni bruxisme, ce qui permet de prévenir les tensions cervicales et visuelles.
Cependant, une mauvaise posture de la langue peut causer de nombreux problèmes, tels que des troubles respiratoires, des infections ORL récurrentes, des apnées du sommeil, des troubles de diction et de digestion, et des problèmes de placement des dents. En effet, la langue façonne le palais et les arcades dentaires, et une mauvaise posture peut entraîner un manque de place pour les dents, des chevauchements ou une étroitesse du palais.
De plus, une mauvaise posture de la langue peut également affecter la posture globale, car une langue basse ou antérieure peut exercer une tension sur les cervicales supérieures, entraînant une hyperlordose cervicale et potentiellement des problèmes de posture dans le dos et le bassin.
Heureusement, la posture de la langue peut être rééduquée, en stimulant certains nerfs crâniens à travers la thérapie oculoposturale. Cette approche permet de travailler sur l'ancrage de la langue au palais, sur les liens réflexes et volontaires, et peut aider à normaliser la posture de la langue ainsi que la posture globale, en réduisant les tensions des mâchoires, cervicales, lombaires et générales. La prise en charge de la posture de la langue est donc essentielle pour soigner la posture et améliorer la santé bucco-dentaire, respiratoire et posturale.